Dačić: Nous souhaitons l’accord politique pour des questions non résolues

10. jan 2023.
Le ministre des affaires étrangères Ivica Dačić a déclaré aujourd’hui que la Serbie est déterminée à préserver la paix et la stabilité au Kosovo- Métochie, ainsi qu’elle souhaitait également l’accord politique pour toutes les questions non résolues.

Lors de la conférence de presse commune tenue à Budapest avec son homologue, ministre des affaires étrangères Péter Szijjártó , le ministre Dačić a dit que la Serbie  estime que le problème  du Kosovo- Métochie pourrait être résolu par obtention du compromis et qu’elle était très sensible  à l’application d’une politique de doubles standards lorsqu’il s’agit de l’intégrité territoriale.

"L’intégrité territoriale est un principe  qu’on applique ou non ; ce n’est pas possible d’appliquer  ce principe  dans un cas, et dans un autre de l’ignorer. Quand nous parlons de cela,  on pense que tout le monde en sait, mais peut être  en Europe ils ne savent pas ;  peut être ça ne les intéressent pas que la Yougoslavie était un pays constitué de six unités fédérales  et que ces six unités ont eu le droit  de créer leurs propres états", a dit Dačić.

Il a rappelé que l’ancienne RFS de Yougoslavie a été constituée de la Serbie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Croatie, la Bosnie et Herzégovine et la Slovénie, alors que la Serbie avait  deux provinces autonomes.

"Pour vous, pour les Hongrois, c’est facile de comprendre ce que c’est  la Voïvodine ; le Kosovo est la même chose. Selon les  droits constitutionnels, comment c’est possible que quelqu’un  proclame l’indépendance du Kosovo sans accord de Belgrade ; ce n’est pas possible. C’est illégal.  Quelqu’un peut accepter ce fait ou non. En ce moment, 106 pays sur 193 dans le monde ne reconnaissent pas l’indépendance du Kosovo. Kosovo peut compter sur 84 voix au maximum dans l’Assemblée générale des Nations Unies", a dit Dačić.

Il a souligné que la question du Kosovo n’est pas résolue et que les doubles standards ne sont pas acceptables.

"Lorsque vous mentionnez l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe  à Strasbourg, et vous dites que le premier point  est l’Ukraine  et la violation de l’intégrité territoriale  en Ukraine et ensuite vous dites qu’il faut condamner la Russie et  imposer des sanctions contre  la Russie.  Et le deuxième point est l’adhésion du Kosovo à l’Union Européenne ; ce n’est pas logique ni normal et pour nous c’est inacceptable ", a dit Dačić.

Il souligne que l’adhésion du Kosovo  à l’Union Européenne est absolument inacceptable avant qu’une solution politique soit trouvée,  vu le fait que l’adhésion est réservée uniquement aux états.   

"Deuxièmement, comment adhérer le Kosovo à l’Union Européenne s’il existe cinq pays que ne l’ont pas reconnu ? ", a dit Dačić.

Il rappelle que, durant son dialogue récent  avec le ministre Szijjártó, ce dernier lui avait dit que la Hongrie n’accepterait pas l’adhésion au Conseil de l’Europe avant qu’un accord  politique soit trouvé, ainsi qu’il suppose que le même principe serait appliqué en ce qui concerne  l’adhésion dans l’Union Européenne. 

"C’est une question du statut  et il faut l’aborder après l’obtention d’un accord", a dit –il.

Le ministre Dačić a rappelé que c’était lui qui avait signé l’accord de Bruxelles  en 2013. Et que jusqu’à présent, c'est-à-dire 9 ans après sa signature, il n’a pas encore été appliqué.

" De créer la Communauté des municipalités serbes et maintenant Kurti dit que  c’est hors de question de le faire. Comment parler des étapes suivantes si vous ne voulez pas  appliquer ce qui a été signé, avec la garantie de l’Union Européenne. Ensuite, il avait alors été dit que la Police du Kosovo   n’interviendrait pas dans les endroits où vivent uniquement les Serbes- à quoi servent les arrestations, des enfants serbes blessés au réveillon du Noël. Ce sont des raisons pour lesquelles la Serbie a demandé de déployer de l’armée  afin d’aider la préservation de la sécurité. Si cela n’est pas nécessaire, KFor doit assumer la responsabilité entière ", a dit Dačić.

Source/Photo: Tanjug/Ministère des affaires étrangères