Starović: Beaucoup n'ont pas aimé le reflet dans le miroir que le président Vučić a placé à l'ONU

22. sep 2022.
Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré que tous les citoyens de Serbie peuvent être fiers du discours du président de la Serbie Aleksandar Vučić à l'Assemblée générale des Nations unies, car il était très important de renforcer clairement et efficacement la positions des pays qui respectent l'intégrité territoriale de la Serbie et qui représentent une majorité écrasante à l'Assemblée générale des Nations unies, mais aussi de signaler à ceux qui, de notre point de vue, ont pris de mauvaises décisions afin qu'ils puissent les prendre en considération de nouveau.

Starović, invité par la télévision Tanjug, a dut que le discours du président Vučić était à la fois clair et factuel sur tous les points, mais aussi très remarqué.

A ses dires, la question clé à laquelle il n'y a pas de réponse adéquate qui serait acceptable pour le bon sens est la question de savoir quelle est la différence entre le respect de l'intégrité territoriale de l'Ukraine ou le respect de l'intégrité territoriale de la Serbie.

-Le président Vučić a relevé une chose importante, c'est qu'avant lui, 23 dirigeants de différents pays ont pris la parole à l'Assemblée générale de l'ONU, qui ont tous tour à tour défendu l'intégrité territoriale de l'Ukraine, et en même temps, 17 d'entre eux sont venus de pays violant brutalement l'intégrité territoriale de la Serbie. De cette façon, dans un sens rhétorique, le président Vučić a placé un miroir sur la tribune de l'ONU, conscient du fait que beaucoup de gens n'aimeront pas le reflet qu'ils verront dans ce miroir, mais encore une fois pourquoi devrions-nous cacher la honte de ceux qui nous ont fait du tort, alors que nous n'avons fait de tort à aucun de ces pays, a souligné Starović.

Le secrétaire d'État au MAE s’est dit croire que le président Vučić ne se faisait aucune illusion sur le fait qu'il pouvait changer ainsi les attitudes de certains pays grands et puissants.

-C'était très important de le faire même s'il était conscient que beaucoup ne le lui pardonneraient pas, mais c'était important de le faire parce que l'Assemblée générale des Nations Unies est le plus grand forum de la diplomatie mondiale et beaucoup de ces pays n'ont pas d’intérêts directs liés à notre région, mais ils sont très intéressés au respect du droit international, à la préservation des principes fondamentaux sur lesquels se fonde la Charte des Nations Unies en raison des problèmes qui existent dans les parties du monde dont ils sont issus, a déclaré Starović.

Comme il l'a souligné, la Serbie est d'avis que les postulats du droit international public ne peuvent avoir leur sens et leur force que lorsque leur application est universelle et non sélective.

-Nous avions raison de souligner depuis 2008 que la déclaration unilatérale d'indépendance du prétendu Kosovo ne peut pas être traitée comme un cas unique et que d'autres se référeront à ce cas, a dit Starović et a indiqué que la justesse de la position de la Serbie est attestée par le grand succès de la campagne de révocations de reconnaissance depuis 2017, puisque pas moins de 26 pays ont décidé de retirer leurs décisions précédemment adoptées sur la reconnaissance de l'indépendance unilatéralement proclamée du Kosovo-Metohija.

Selon lui, ce qui a radicalement changé la dynamique des relations internationales, c'est la guerre en Ukraine et que le président Vučić parle souvent et avertit que nous avons devant nous une période difficile, ainsi que l'ensemble de l'Europe.

-La Serbie subit deux types de pressions, l'une concerne le souhait de la plupart des politiques occidentaux que la Serbie reconnaisse d'une manière ou d'une autre l'indépendance unilatéralement déclarée du Kosovo-Metohija, et l'autre ce sont des pressions pour rejoindre le régime de sanctions contre la Russie, a dit Starović, indiquant que les pressions vont s'accroître et qu’il n'exclut pas la possibilité d'ultimatums brutaux que nous ne devons pas accepter et ne devons pas refuser.

Le secrétaire d'État du MAE déclare que la Serbie est attachée au dialogue comme seule voie de compromis et qu'elle s'oppose à la politique de mesures unilatérales suivie par les institutions intérimaires de Priština.

-Nous soulignons que les mesures unilatérales sont inacceptables, qu'elles mettent en danger le dialogue et qu'elles peuvent conduire à la déstabilisation de la région, a déclaré Starović.